Vertaling door Valeria Battiato
Conchiglie nella forma di un ventaglio,
il DNA del processo creativo,
oblio come una leggera patina
stesa sul tavolo, le nuvole una veste
per il sole, la mitezza del calore si posa
come la tua mano sul mio collo in modo che persino
il mondo non sembra esistere. Condotti dell’acqua,
il gorgoglio interiore, ventilatore, cantate, una
bottiglia di acqua frizzante. Lo svegliare scuotendo leggermente
il silenzio, senza alcuna traccia tangibile di
ritmo. L'aria colma di sole. Ora di punta di sera.
La bougainvillea sul terrazzo. Mentre sono
già così a lungo atteso.
Poème de BOUGAINVILLÉES
Traduit par Jan H. Mysjkin, avec l’œil complice de Pierre Gallissaires
Le cou dégagé, avec la promesse d’une mer, naissant,
(avec cet air du début de l’été), brocart et fragile, le
sommeil de la première rosée repoussé. L’année,
encore toute nue sous les draps sans pli, repassée
avec le soleil au plus haut et sans ombre dans
le fastueux timbre du matin. Comme captée par
un rideau de lumière claire – la nuit ne connaît plus d’embuscades
et ne tombe jamais du bord dans ce monde. Le temps frais et
d’une pureté d’ange, comme lissé par l’eau, une vague auprès
des orteils. Même les yeux fermés, recommençant sans cesse, je vous
embrasse, comme le quotidien d’une nouvelle fleur ou le friselis
de papillons blancs entre les fissures d’un temps éclos.